Mon staffordshire bull terrier est là : les premiers jours

3,2,1, quelques heures avant l'arrivée de notre chiot je tourne en rond dans mon lit. Je me pose la question suivante : "Est-ce qu'il ne manque rien ?". Mon mari me rassure en me disant que s'il manque quelque chose, nous irons l'acheter. J'ai beau essayé de dormir, je n'y arrive pas. A 8h, je suis sur le pied de guerre. On est sur le chemin, et on a hâte d'accueillir ce nouveau petit être au sein de notre famille.

Nous allons chercher notre staffordshire bull terrier

Nous arrivons chez la personne qui a élevé jusqu'ici Thanos. Nous remarquons qu'il ne reste que notre staffie, sa sœur et sa mère. La dernière fois que nous étions venus, les petits étaient 4. Nous espérons vraiment que les deux qui sont partis ont trouvé une très bonne famille. L'ambiance est pesante, car je me rend compte que nous allons séparé Thanos de sa famille originelle. J'étais tellement heureuse de vivre avec lui que je n'avais pas pris conscience de cet aspect. Lorsque je me suis mise à la place de cette mère les larmes sont montées, on a pris notre staffie et on est parti.

Avant de nous laisser Thanos, l'éleveur nous a demandé s'il pourrait, dans le futur, avoir des nouvelles. Pour nous c'était une évidence. Il l'a soigné, élevé, aimé et nous a proposé de l'adopter sans rien attendre en retour. il a refusé toute rémunération, et tout dédommagement pour les frais médicaux engagés, la moindre des choses c'est de lui montrer de temps en temps que tout va pour le mieux pour le chiot.

En récupérant Thanos, j'ai eu le sentiment qu'il ne comprenait pas trop ce qu'il se passait. Ma tendance anthropomorphique était au maximum.

Arrivée à la voiture, fallait-il le mettre à l'arrière où le garder auprès de nous à l'avant pour qu'il s'habitue dès à présent à nous. Nous avons, sans débat, choisi la deuxième option pour cette fois. Je l'ai donc garder dans mes bras durant tout le temps du trajet. Il a été calme et curieux de voir ce qui se passait en dehors de la voiture. Au bout de 3/4 h de trajet nous sommes arrivés à la maison.

La découverte de la maison

Nous ne sommes pas beaucoup à la maison : mon mari, mon fils de 16 ans et moi. Nos recherches nous ont apprises qu'il était mieux pour le chiot que l'arrivée s'effectue dans le calme, afin de lui laisser le temps de s'adapter à son rythme. Dans un soucis de bienveillance c'est ce que nous avons fait et avec le recul c'était la meilleure décision à prendre et vous verrez dans la description de cette journée d'accueil, pourquoi.

Dès que Thanos a passé la porte de la maison, il n'avait plus de repère, c'était flagrant. Nous l'avons laissé avec sa truffe les principales pièces de la maison auxquelles il aurait accès. Il n'était pas très à l'aise lors de la visite du sous-sol et d'ailleurs depuis il évite d'y aller.

Une fois cette présentation de notre domicile effectuée, nous l'avons laissé découvrir de lui-même les espaces avec sa truffe. Dès la fin du reniflage, il s'est mis dans son panier et n'a pas bougé pendant plus d'une heure. Alternant phase de réveil et phase de sommeil. Comme si sa mémoire avait fait un RESET durant cette pause, il est sorti au bout d'une heure pour jouer. On était tous rassuré.

Bien évidemment, il ne se reconnaissait pas à l'appel de son nom mais il investissait l'espace et ça c'était déjà un défi de relevé.

La journée s'est divisée entre jeux, gestion des pipi. Nous avions posé des jours de congés pour être avec Thanos, et ça a été une expérience simple mais inoubliable.

Les premières nuits

Nous avions décidé que notre staffie ne devait pas dormir dans notre chambre et ça dès les premières nuits. Pour les raisons suivantes :

1. Pour qu'il s'habitue à avoir son espace personnel

2. Parce que nous n'avions pas la place dans notre chambre pour y mettre son panier

3. Parce que nous souhaitions conserver notre intimité de couple

Si nos raisons peuvent s'entendre objectivement et de manière lointaine. Lorsque l'on focus sur la situation et que l'on prend en compte le fait que nous avons accueilli un chiot qui se trouve pour sa première nuit dans un environnement qu'il ne connaît pas, loin de ses habitudes, la logique s'efface peu à peu au profit d'une phase sentimentale.

C'est notamment pour cette raison que les premiers couchers ont été déchirants. Ne pas aller le rejoindre lorsqu'il "miaule" pour se faire entendre. Ne pas le prendre dans nos bras et le ramener dans la chambre pour qu'il reste auprès de nous. Ça durait parfois plus d'une heure, mais pour lui et pour nous, nous n'avons rien lâcher.

Parfois en éducation, il faut savoir faire des choix qui nous coûtent sur le moment mais qui auront un impact positif sur le long terme.

Les sorties

On nous avez dit de ne pas sortir notre chiot, et on n'est tombé sur cette vidéo. A vous de faire votre choix :

La gestion de la propreté

La gestion de la propreté, est la question qui revient dans toutes les conversations de nouveaux propriétaires de chiots. Que l'on soit en appartement ou en maison la donne n'est pas la même. Surtout quand dans les débuts nous devons sortir le chiot toutes les 2/3 H car il n'a qu'une petite vessie qui se remplit vite.

Se mettre d'accord sur une stratégie d'action

En ce qui nous concerne, nous avons une maison avec un jardin, nous avons donc réussi à nous relayer pour que les heures de sortie propreté soient respectées. Pour être honnête, malgré nos efforts, les trois premières semaines nous avons eu beaucoup d'accidents. Mais au fur et à mesure que le temps passait ils diminuaient à vue d’œil car Thanos nous sollicitait dès qu'il en ressentait le besoin. A 3 mois et demi, il était propre.

Astuces propreté

Ce qui ne nous a servi à rien :

• Les alèses propreté : il faisait toujours à côté, et s'amusait à les déchiqueter.

Ce qui nous a servi :

• Le fait que la propreté avait été travaillée avec sa mère avant son départ

• Le respect des sorties toutes les 2 heures les 2 premières semaines et toutes les 3 heures ensuite.

• Réagir positivement et avec une voix tendre lorsque notre chiot demande à sortir

• Réagir en montrant que nous ne sommes pas content lorsqu'il ne fait pas là où il aurait du. Prendre un certain ton, sans lui crier dessus bien sûr.

• Sortir avec lui dès son arrivée. Oui je sais, les vétérinaires conseille souvent de ne pas sortir le chiot avant son deuxième vaccin, qui correspond à ses trois mois. Mais notre choix a été de lui faire découvrir le monde le plus tôt possible pour que l'extérieur ne soit pas vu comme un danger. De plus, notre hypothèse est que cela à jouer sur le fait qu'il prenne l'habitude de se soulager dehors en toute sécurité.

• Accepter que cela fait partie du jeu et passer très vite à autre chose

• Nettoyer systématiquement les accidents avec une lingette désinfectante afin que l'odeur d'urine ne s'incruste pas.

Gérer les phases difficiles avec son chiot

L'arrivée d'un chiot, c'est comme l'arrivée d'un enfant dans une maison, c'est une bonne nouvelle qui efface sur le moment, toute anticipation des futurs problèmes que nous pourrions rencontrer. Et pourtant...

La phase raptor-cambrioleur

Si vous venez d'avoir un chiot vous devez avoir vu des objets se déplacer seul ou disparaître et réapparaître dans un état déplorable, dans des endroits improbables. C'est ça, la phase raptor-cambrioleur. En bref, si vous étiez quelqu'un de matérialiste avant l'arrivée de votre chiot, vous ne pourrez plus l'être après.

Les premiers mâchouillements illégaux de chaussures, chaussons, télécommande vous fera prendre conscience que toutes les choses matérielles n'ont qu'une durée de vie éphémère et en valent pas forcément le coup de leur accorder une grande importance.

Le souci est, que nous ne pouvons pas laisser nos petits staffies mordiller

Le dilemme étant que, pour permettre à un chiot d'entendre le fait qu'il ne doit pas toucher certains objets, il doit obligatoirement être mis en confrontation avec cet objet. Alors quand on travaille de la maison, il est plus facile d'avoir un œil sur lui. A l'époque, nous étions dans ce cas, ce qui a contribuer, pour nous, à ce que notre staffordshire bull terrier ne fasse aucun dégât dans la maison, si ce n'est une tentative de manger un mur, le vol de chaussons fourrés caractérisés et le vol de culotte.

Mais, quand on est dans l'obligation de le laisser seul au domicile pendant une période plus ou moins longue. Je peux comprendre qu'il est risqué de laisser les objets qui nous tiennent à cœur à disposition d'un destructeur potentiel. Donc il parait logique de pouvoir les mettre de côté en votre absence et de les sortir en votre présence tout en donnant à son chien de quoi pouvoir gérer ses instincts destructeurs.

La phase raptor simple

Mon staffie est trop mignon mais je me suis vite rendue compte que ses griffes et ses dents de lait étaient très pointus, et qu'au quotidien cela allait être un peu difficile à gérer.

Un chiot dans sa phase où il découvre le monde à travers sa gueule, mord tout. Vos doigts, vos vêtements, tout ce qui passe à son niveau est susceptible d'être l'objet de son attention. Les premiers mois de son arrivée, nos mains et nos mollets ont pris chers.

Ce qui a marché pour nous :

• Déplacer l'attention de notre chiot vers un jouet qui fait du bruit et qu'il peut mordiller. Durant cette phase ne pas hésiter à en mettre plusieurs à des endroits différents.

• Quand nous jouons avec lui et qu'il ne contrôle pas sa mâchoire, lui montrer qu'il nous a fait mal avec un "AÏE" très aigu. C'est ce que font les chien entre eux lorsqu'ils ont mal.

Les points de vigilance

Avoir notre staffie a changé nos vies en matière de sortie, de projets et de relation. C'est une expérience unique qui nous fait grandir en famille mais c'est également une grande responsabilité. Et avec le recul, cette prise de responsabilité nous amène à profiter du temps passé avec notre chiot certes, mais elle nous amène également à garder en tête des points de vigilances, surtout quand on a un staffie. Voici les points de vigilance sur lesquels notre expérience avec Thanos nous amène :

1. Être attentif à ce que le chiot ne développe pas une relation exclusive avec une personne en particulier

2. Faire de son panier un lieu qui lui appartient mais qui nous est accessible

3. Continuer à travailler l'éducation au jour le jour. Parfois, j'oublie de retravailler les acquis.